lundi 15 décembre 2008

Epilogue

J’en braque un, puis un autre: je jongle d’élève en élève pour maintenir l’attention. Mais au bout d’un moment, il semblerait que la présence de l’arme s’estompe d’elle-même: ils sont captivés par le cours, le Beretta vient d’effectuer un tour de magie auquel je ne m’attendais pas!
Ils écoutent, ils notent, ils s’intéressent. Je les autorise à poser des questions, ils en trouvent des pertinentes. A peu de choses près on dirait un cours normal. Je pose l'arme sur mon bureau, je n'en ai plus besoin.
De toute façon je n’avais qu’une balle dans le chargeur, juste une balle pour les impressionner, j’en soupçonnais l’impact!

Tout rêve a une fin. On tape à la porte.

- Françoise, on a entendu un coup de feu! – je reconnais la voix du CPE-
- Je sais! C’est moi qui l’ai donné!!!
- Ecoute Françoise, je suis avec la police. Ils disent que si tu te rends sans avoir blessé qui que ce soit tu bénéficieras de la clémence du juge!
- Je n’ai plus de balles, je veux juste finir mon cours!!!

Le CPE et les flics n’en ont rien à foutre. Ils entrent en furie dans ma classe, trois gaillards m’immobilisent comme si j’étais une meurtrière, avant de me menotter. Je me laisse faire, les élèves ne bronchent pas. Ils semblent même un peu déçus que le cours prenne fin de cette manière, je les sens presque prêts à me soutenir. Seul Maxime ose une remarque:

- Vous auriez pu la laisser finir quand même, c’était vachement intéressant ce qu’elle racontait!!!

mardi 25 novembre 2008

Interlude

La narratrice tient à donner quelques précisions afin que le lecteur ne soit pas abusé par des préjugés malvenus :


« Je ne fais pas partie de la vieille école. Enseignant dans des sections « difficiles », je n’ai jamais tenu à ce que mes cours se déroulent dans le silence absolu, ni à ce que les élèves aient peur de moi. Je suis utopiste mais pas naïve. Je voulais simplement le respect et l’échange. D’ailleurs, avec toutes les classes que j’ai eues jusqu’à présent, le rapport était agréable. Il y avait, nécessairement, quelques mises au point ; il y avait, évidemment, des cours plus fatigants que d’autres. Mais toujours subsistait une harmonie fragile, un rapport humain. Il fallait toujours faire au minimum un quart d’heure de discipline sur une heure de cours. Néanmoins, tout se passait bien. Les élèves apprenaient forcément quelque chose et il en allait de même pour moi.

Je précise également que je ne fais pas dans ce texte la critique des classes difficiles. Si critique il y a, il s’agit plutôt de celle de la société et, à la rigueur, du système éducatif. Des élèves en grosse difficulté sociale se sont souvent montrés plus agréables que d’autres qui, n’ayant aucune « difficulté sociale », se révélaient insupportables simplement par nature, simplement en étant des enfants rois déconnectés du réel.

Je n’écris pas ces quelques lignes pour me dédouaner de mon geste, ni pour le justifier d’ailleurs. Je souhaite seulement éviter la confusion chez le lecteur ; je ne veux pas qu’il pense : « Ah ben celle là, si elle ne sait pas tenir une classe, elle n’a qu’à pas faire prof ! », « Encore une dépressive qui s’est trompé de métier ! » ou encore : « La démocratisation de l’école a entraîné sa chute ; fermons les sections difficiles et revenons à l’ancien temps ! ». Non, cela je ne veux pas l’entendre dans vos têtes !

Je n’ai pas de solution à proposer. Je reconnais la difficulté de la tâche. « Ma » solution a été le Beretta et elle n’est pas bonne, voilà tout. »

mercredi 5 novembre 2008

cinquième chapitre

Aujourd’hui : étude du calligramme, écrire un poème qui prend une forme de dessin. Il y a dans ce principe un coté ludique qui n’a rien pour leur déplaire. Pendant une bonne vingtaine de minutes (durée exceptionnelle de leur attention) chacun s’applique à dessiner une forme qu’ils vont mettre en poème. Juste quelques murmures pas trop dérangeants.

Je les regarde, tous appliqués, j’en viendrais presque à me trouver stupide d’avoir le flingue dans le sac.

Heureusement au bout d’une demi-heure ils me rappellent à l’ordre. Un joyeux bordel s’installe dans la classe, sans qu’on sache vraiment d’où il vient. J’étais trop perdue dans la contemplation de leur calme inhabituel ! D’un coup tout le monde s’est mis à jacasser, j’ai l’impression d’être dans un mauvais rêve.

Je gueule et menace d’en coller quelques uns : rien n’y fait. Trente trois énergumènes se déchaînent devant moi, j’en ressens une impuissance absolue. Quand je parviens à en faire taire une paire, ce sont d’autres élèves qui rient de plus belle. Je sens la boule prête à exploser, et les larmes me montent aux yeux.

L’exercice était ludique, certes. Trop.

Je crie une nouvelle fois, je menace, je fais la méchante. Ca les fait rire.

OK les gars, vous l’aurez bien cherché.

Je refoule mes larmes.

Je leur tourne le dos pour aller vers mon bureau. Une feuille roulée en boule m’atteint l’épaule. De toute façon j’étais déjà lancée.

Je ne me retourne même pas, je vais vers mon sac, j’y glisse la main pour en tirer mon salut. Le contact froid du Beretta me rassure instantanément.

Je sors la bête. Et là, quel bonheur…

Un silence total, juste précédé d’un petit cri de surprise poussé par Jennifer.

Un silence que je n’ai jamais réussi à obtenir depuis le début de ce putain de remplacement.

Un silence à la fois divin et diabolique, presque inhumain.

Même quand je dégaine une arme il faut que Maxime ouvre sa grande bouche (après, néanmoins, un court instant de stupéfaction).

- Putain c’est un Beretta 9mm !!!

- Bravo Maxime, pour une fois ta remarque est judicieuse !

Et je tire une balle au plafond pour le féliciter. Les filles poussent des petits cris de bêtes.

- Je ne vous ferai pas de mal. Je veux juste que, pour une fois, vous preniez tous le cours comme il faut. Vous allez tout d’abord noter la définition exacte du calligramme. Ensuite vous prendrez quelques notes sur la vie d’Apollinaire, l’inventeur et le spécialiste de cette forme.

Tel un troupeau obéissant, chacun prend son cahier sans broncher et commence à écrire gentiment ce que je dicte.

Je jubile.

Quoiqu’il arrive par la suite, je ne regretterai rien, surtout pas ce calme absolu qui règne et qui me rappelle, pour une fois, que j’ai choisi ce métier parce que je l’aime (et non par désoeuvrement ou par un goût prononcé pour les vacances).

dimanche 19 octobre 2008

quatrième chapitre

Les trois heures du jeudi matin. Deux heures de français et une heure d’histoire-géographie. Trois heures avec la même prof, trois heures avec les mêmes élèves : même avec une pause et une récréation d’un quart d’heure c’est un suicide.

Trente-trois élèves. Trente-trois gamins largués. Trente-trois petits êtres fragiles dont les familles sont pour la plupart en situation de crise. Et encore, ce ne sont pas ceux qui ont les pires familles qui sont les pires, au contraire.

Il y a Jennifer, qui ne dit jamais rien, qui ne comprend jamais rien. Son père va aller en prison car il a touché plusieurs de ses copines : qu’est-ce que tu veux vouloir comprendre avec ça ? Qu’est-ce qui peut t’intéresser quand la figure paternelle, censée symboliser le respect et l’autorité, ne respecte rien ?

Il y a Nicolas. Il est gentil Nicolas, il fait des efforts et ne bavarde pas trop. Mais quand il rentre chez lui il trouve un père ivre-mort qui le tabasse à la moindre occasion. Les flics sont intervenus chez lui il y a deux semaines : son père allait presque le tuer. Les flics sont venus, ont intimidé le père qui, promis juré, ne recommencera plus. On laisse faire. Peut-être que le jour où le père tuera vraiment son fils on fera quelque chose, et encore…

Je ne sais pas comment il fait Nicolas pour s’intéresser encore à quelque chose, pour venir en cours le sourire aux lèvres.

Abdel et Maxime, intelligents mais chiants au possible, toujours à parler, à faire une connerie. L’un est orphelin, l’autre a un père mort et une mère internée en psychiatrie, du coup ils se retrouvent dans le même foyer. Tu m’étonnes qu’ils veuillent se faire remarquer.

J’ai voulu virer Maxime l’autre fois car il roulait une clope en cours : « C’est pour la récré madame, on a pas le temps sinon !!!! »

Je l’envoie chez le CPE avec le délégué. Ils reviennent dix minutes après, accompagnés de ce cher conseiller. Apparemment il l’a un peu jeté, juste ce qu’il faut pour que l’élève arbore un sourire narquois, genre « je viens de me faire jeter, mais j’en ai vraiment, mais alors vraiment, pas grand’chose à foutre !!! ». Machin, le CPE, me prend à partie : « Tu sais, tu peux pas le virer de cours pour la clope. Il m’a promis de ne plus recommencer. Sinon on le vire définitivement de toute façon. Mais si on commence à en virer un de cours pour ça, je me retrouve peu de temps après avec la plupart des classes dans mon bureau, on peut pas gérer ça tu comprends ? »

Je comprends surtout que si on continue comme ça on va se retrouver dans une merde noire. Mais bon, laissons faire, si le CPE le dit.

Le CPE me chuchote même « tant qu’il roule pas un joint !!! » avant de rire grassement : un mec exceptionnel.

Il y a David. David a tout pour lui : une famille apparemment équilibrée, des cours le soir pour l’aider aux devoirs. Dès que David veut -ou envisage de vouloir- quelque chose, il l’a, c’est un enfant-roi, comme on sait si bien les faire aujourd’hui. David est certainement le plus chiant de mes élèves ; c’est un monarque, c’est normal. Quand je lui dis de se taire, il me répond « oui oui » avant de se remettre à bavarder, le tout avec une déconcertante innocence. Je lui foutrais des claques à longueur de journée.

Ludivine, qui lors du dernier cours se dessinait des étoiles sur les mains plutôt que d’écrire. Bien appliquée, de belles étoiles au stylo-feutre bleu (pas du tout toxique pour la peau) qui recouvrent le dessus de sa main. Quand on convoque Ludivine et sa mère, cette dernière demande à être reçue séparément tellement elle ne supporte plus sa fille.

Je m’avance vers elle à pas de loup.

- Tu ne prends pas le cours Ludivine ?

- Nan… Ca m’intéresse pas de toute façon !

- Oui, mais si tu es en classe, c’est pour suivre le cours. Sinon tu ne viens pas.

- Ben si, je veux voir mes copines ! Et puis, j’veux pas continuer dans cette section… Et puis, le français ça sert à rien.

Tout en me révélant cet argumentaire en béton armé, elle me regarde dédaigneusement et de façon provocatrice. Elle cherche les limites.

Ne t’inquiète pas Ludivine, tu les trouveras bientôt. Tu en seras bien surprise !!!

Je reste calme, inutile de s’énerver face à tant de bonne foi. Je lui ordonne de prendre le cours sinon c’est la porte qu’elle prendra. Ludivine soupire en gonflant les joues exagérément, elle finit sa dernière étoile avant de daigner se mettre au travail.

Ce qui m’impressionne le plus, c’est qu’au cours suivant la même Ludivine sera attentive et participera. C’est comme ça. La miss a décidé d’être détestable un cours sur deux : une technique de pro (niveau sociopathe).

Alors voilà, ça fait quelques jeudi que je viens en cours avec le flingue dans le sac et, bizarrement, je me sens plus zen.

dimanche 5 octobre 2008

troisième chapitre

Ma famille et mes quelques amis compatissent, me conseillent de faire abstraction. J’ai bien peur que le seul moyen de faire abstraction soit ce flingue que je trimbale dans mon sac tous les jeudis matin.
Ils sont gentils mes amis : tous les mercredis soirs ils organisent une sortie, un apéro, un ciné pour me changer les idées. L’humain est bien faible. L’inconscient le domine et, malgré les films, malgré les verres, quand j’entre dans mon lit je retrouve la boule. Même si le film était bon. Même si les verres étaient forts.
Je me sens si faible. Si faible d’avoir besoin d’un flingue pour être forte.

Je n’en ai pas parlé à Alain, mon fiancé. Il est parti deux mois en Russie pour son travail et quand je l’ai au téléphone je préfère lui parler d’autre chose. Mais Alain me connaît bien : il sent que quelque chose ne va pas, il était là au début de ce remplacement. L’autre soir, sans que je lui révèle quoi que ce soit, il m’a conseillé de me mettre en maladie si j’étais fatiguée.

- Tu sais, ils trouveront bien une remplaçante à la remplaçante ! Je ne veux pas que tu te ruines la santé pour ces merdeux ma chérie !

Il est bien gentil Alain mais je n’ai jamais abusé à ce niveau : juste deux jours pour cause de maladie il y a deux ans. Et encore, j’avais mauvaise conscience de laisser mes élèves à l’abandon trois mois avant le bac français. Je dois tenir cette conscience professionnelle de mon père, qui en quarante ans d’enseignement ne s’est arrêté que trois jours, à la mort de sa mère.
Il m’avait prévenue, mon père, quand j’ai choisi cette voie, juste avant sa retraite…

- Tu sais, c’est un beau métier, mais ils sont de plus en plus chiants… Je ne sais si ça vient d’eux ou du système, mais il y a un gros problème d’adaptation, je ne crois pas que cela va s’arranger…

J’avais pris ses paroles comme un défi et j’avais fait fi de ses avertissements.
Je pensais naïvement qu’avec moi ce serait différent, qu’ils s’adapteraient. Mes quatre premières années ont d’ailleurs été du pur bonheur : je n’avais même pas l’impression de travailler lorsque j’allais au lycée !

J’ai toujours eu des sections « difficiles », que je trouvais humainement plus intéressantes que les sections « normales ».
Avec des élèves en difficulté, on ne peut que progresser, on leur apprend forcément quelque chose : il y a tellement de lacunes à combler, et j’y prenais un réel plaisir, et je souriais en repensant aux sages paroles de mon père.
Aujourd’hui je comprends enfin ce qu’il voulait dire. Malheureusement. Je donnerais n’importe quoi pour ne pas comprendre.

samedi 20 septembre 2008

deuxième chapitre

On est bien peu de chose, mon nouvel ami me l’a dit ce matin…
Si le flingue était là, c’était à cause des trois heures du jeudi. Déjà, trois heures d’affilée ce n’est pas légal, mais je doute que ce soit cette illégalité qui me plonge dans un tel état.

Les trois heures du jeudi gâchaient ma semaine.
Pourtant, j’en ai donné des heures ! J’en ai vu des cas ! Mais je les ai toujours aimés. Du moins, j’ai toujours eu un minimum d’affection pour eux. Là c’est différent.

Quatre ans de métier et c’est la première fois que j’ai une boule aussi grosse. La boule qui commence le dimanche soir, toute petite, insidieuse, presque inexistante. Je tente comme je peux de la faire disparaître. Je regarde des films, je lis, j’ai même fumé quelques joints, je suis même allée voir un psy. Rien à faire, rien n’y fait.

Je suis pourtant calme, pleine de sang froid. Et, si ce métier n’était pas fait pour moi, je pense qu’en quatre ans j’aurais eu quelque doute. Je n’en ai jamais eu. Jusqu'à eux.

Des boules j’en ai eu, c’est normal : tout métier a son lot de boules au ventre. Il ne faut pas oublier que le mot travail vient du latin tripallum, un instrument de torture très prisé dans les cirques romains. Mais quand même, j’ai toujours fait partie de ceux qui pensent que le travail c’est la santé.
Sauf que là, ma santé n’est plus ce qu’elle était. Crises de spasmophilie mensuelles, aphonie un week-end sur deux.
J’évite les somnifères car j’ai l’impression qu’ils me lobotomisent et le lendemain ma mémoire n’est plus qu’un trou béant.

Ca fait quatre mois que je fais comme je peux. Mais je ne peux plus : la boule est plus forte.
Au fil de la semaine, la boule gagne du terrain : elle descend de la gorge vers le ventre, pour aboutir à des crampes d’estomac qui bouffent mes nuits. Elle atteint son paroxysme le mercredi, la veille du jeudi noir.

Trois heures. Trois heures par semaine.

Comment trois petites heures de rien du tout peuvent-elles me mettre dans cet état ? Cette seule question me désole.

lundi 1 septembre 2008

premier chapitre

Ca y est. C’est aujourd’hui le grand jour, c’est décidé.

J’ai l’arme depuis deux mois. Le neuf millimètre que m’a vendu Niels. Il est gentil Niels : il m’a crue sans problème quand je lui ai dit que c’était pour ma légitime défense, que j’avais peur, toute seule, dans ce grand appartement, que j’étais une personne responsable. Il n’avait pas besoin de beaucoup d’arguments Niels, il a du refiler des armes à des personnes autrement plus irresponsables que moi… C’est l’avantage quand les gens vous considèrent comme quelqu’un de responsable et de respectable : ils vous donnent un flingue comme un bon dieu sans confession.

Je suis responsable. Je suis respectable. Ma fonction fait de moi quelqu’un de respectable. Et pourtant…Je ne vais pas tarder à perdre toute respectabilité.

Deux mois que ce canon repose dans le tiroir de ma table de nuit.

Je savais depuis le début la véritable destinée de cette arme. Légitime défense ? Oui, c’est à peu près ça…

- Pour le charger, rien de plus simple, tu vois… tu enlèves le cran de sûreté et après, c’est ton doigt qui fait tout. Tiens le bien fermement… Mmmmhhh… tu t’en sors bien. On dirait que t’as fait ça toute ta vie !!! J’ai de la coke aussi si tu veux…

- Non merci Niels, ça ira !

Merci pour tout Niels, au revoir.

Et maintenant il dort.

Lové dans le tiroir de ma table de nuit mon Beretta sommeille et rêve, certainement à ce qui l’attend.

Mes nuits sont plus tranquilles depuis, même si elles demeurent trop courtes à mon goût. J’aimerais hiberner comme les animaux, ce serait toujours ça de moins à vivre.

Posséder une arme vous rend consciemment ou inconsciemment plus fort, étrange phénomène de la force matérielle.

Je ne me sens pas folle pourtant, pas plus que ça. J’ai peut-être trop de conscience professionnelle, je m’accroche alors que d’autres lâcheraient l’affaire.

Si je n’avais pas accepté ce remplacement je n’en serais pas là.

J’ai essayé pourtant de rester zen : d’abord les ridicules gélules aux plantes (qui m’ont rendue momentanément plus insomniaque), puis j’ai fait du yoga, bien appliquée, le cœur et l’âme à l’ouvrage.

Rien à faire. Rien n’y fait. Même les cours de boxe thaï. A la limite, la musique atténue momentanément la boule, mais ça ne suffit pas.

Sinon, je ne serais pas dans mon lit à sourire de satisfaction parce qu’un flingue dort dans mon tiroir…